NOTICE EXPLICATIVE GOBONI :
GOBONI, originaire de Lékeï, était une femme simple, intègre, humble et respectueuse des coutumes
de son époque.
A peine adolescente, elle est donnée en mariage, pour résoudre, voire apaiser, un conflit familial.
GONONI, par la coutume OBALI (1) , devient alors troisième femme d’un ménage. Ainsi, est-elle obligée
d’accepter cet état de fait. Par méconnaissance de ses droits fondamentaux, pas de liberté de
choisir ou de donner sa position, elle se devait d’accepter, un point c’est tout!
Dans son mariage, elle aura deux fils, puis à la mort de son époux, elle se voit donnée au neveu
du défunt. De cette dernière union, elle aura un troisième fils. Elle élèvera ses enfants avec dignité,
leur inculquant les valeurs humaines,valeurs de tolérance, de vie, tout en les exhortant fortement
à poursuivre leurs études, voie royale, selon elle, de la réussite pour une vie meilleure.
De plus GOBONI se verra dans l’obligation de prendre à sa charge le foyer de sa soeur, pour
veiller à l’honneur de la famille. Elle y a tellement bien rempli ses responsabilités qu’elle s’est vue
hériter de la fortune patrimoniale du chef de famille.
Malheureusement, en l’absence de ses deux premiers fils, étant à l’extérieur pour la poursuite de
leur formation, GOBONI est sauvagement assassinée par jalousie. Elle ne pourra, en définitive,
bénéficier des retombées de l’éducation et de la réussite de ses enfants et petits enfants.
L’histoire brièvement relatée de cette femme, digne d’admiration, vouée à sa tache et à ses multiples
responsabilités, non scolarisée, méconnaissant ses droits fondamentaux et prise dans un
système de coutume archaïque, et qui a fini sa vie de manière brutale et tragique, reste, en
conséquence, l’inspiration de l’émanation du Groupe International GOBONI.
Combien y- t- il de personne, particulièrement de femme, de jeune fille, méconnaissant leurs
droits? Droit à l’éducation, droit à l’égalité femme/homme, droit au libre arbitre, droit de choisir de
faire de sa vie ce qu’elle veut? Droit de choisir de se marier par consentement, sans contrainte?
Droit de conscience, ou tout simplement de vivre libre, en toute liberté!
Les coutumes restent fondamentales, à condition que celles-ci ne freinent guère le respect des
Droits Humains pour un monde plus rasséréné.
C’est dans cette optique que le Groupe International GOBONI pour la Connaissance des Droits
Humains G.C.D.H. a vu le jour, avec pour ambition et engagement de promouvoir la Connaissance
dans tous les secteurs, en favorisant l’éducation, la formation et la sensibilisation.
(1) type de mariage pratiqué dans le temps au Sud du Gabon, coutume qui est là, mais qui se transforme avec l’évolution de l’époque moderne.